Chroniques·Fantasy

Chronique 142 TRS – La Ville sans Vent par Éléonore Devillepoix

Couverture du livre

Résumé : À dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée. Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d’Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ça tombe bien, elle a tendance à les déclencher… Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle a un passé. Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.

La Ville sans Vent est le premier tome d’une fantasy écrite par Éléonore Devillepoix et publié en juin 2020 chez Hachette.

Disclaimer : c’est pas un partenariat parce que plus personne lit mes chroniques ptdr, c’est ma maman qui me l’a acheté donc juste pour ça on fait un gros bisous à ma mom. Et sinon, l’avis que vous lirez dans cette chronique n’engage que ma personne (mais ça devrait aller je ne vais pas trop me mettre dans la sauce).

Retour à mon amour d’enfance, la fantasy ! Ni une ni deux, attirée par une couverture scintillante, je lorgne avec envie le butin. Ma mère n’est pas dupe mais plaque silencieusement sa carte bancaire et La Ville sans Vent devient mienne au son du sans contact. Bel achat maman, parce que cela faisait bien longtemps que j’attendais de retomber sur une histoire de fantasy qui me captive autant. Pour le pitch, c’est l’histoire de Lastyanax, un jeune disciple qui devient mage suite à l’assassinat de son Maitre. Ils habitent dans une ville sur niveaux (donc, vous vous doutez en bas la « plèbe » en haut la « haute société »), puis il va y avoir une histoire d’enquêtes, de complots contre un roi immortel et d’Amazones (#desnanasunpeucoolquiutilisentpaslamagieparcequilyaunemalediction). Se rajoute à ça l’arrivée d’Arka, une toute jeune fille qui veut retrouver son père, et se retrouve embrigadée dans la sélection des apprentis mages. Tout un programme !

Parfois, Arka se demandait dans quel endroit mystérieux disparaissait son esprit critique entre le moment où une idée stupide lui venait en tête et le moment où elle la réalisait.

Toute la difficulté d’une bonne fantasy, c’est de créer un univers qui ne ressemble pas à ceux dont on a déjà vu les couleurs. S’inspirer, oui, c’est possible, mais il faut y mettre une rivière d’imagination ; et créer de toute pièce un monde dont les implications et imbrications soient sorties des méandres de notre esprit. Éléonore Devillepoix réussit brillamment cet exercice, sans pour autant perdre le lecteur dans une marée d’information. Hyperborée et ses alentours s’impriment facilement devant nos yeux au fur et à mesure qu’on les lit ; et la mysthographie et la mécamancie nous sont expliquées de manière habile. Sous le point de vue d’Arka – car le récit utilise une alternance de point de vue entre les personnages – nous assistons au cours des mages tandis que dans les coulisses, se trame un coup d’état savamment ficelé.

L’intrigue tourne autour de deux personnages, Lastyanax et Arka dont la relation évolue tout au long du roman. J’ai adoré leurs confrontations initiales puis la fissure d’un jeune mage qui se veut intransigeant et se retrouve à avoir de l’inquiétude pour son intrépide disciple. La différence d’âge – plutôt grande s’agissant d’ado/jeune adulte, Arka a 13 ans – ne pose pas tellement un problème dans cette relation fraternelle, où les secrets sont bien gardés au péril d’une vie. Arka est fonceuse et Lastyanax plus mesuré ; leur dynamique les sortira de quelques mauvaises passes et les rapproche tandis que les fomenteurs d’un complot les font tourner en bourrique. Pour ce qui est des autres personnages, Pétrocle m’a beaucoup plu et me fait penser à Neville Londubat dont il partage les rengaines du « j’ai pas de chances » ; et les trois jumeaux sont extrêmement marrants. Éléonore Devillepoix a travaillé ses personnages et cela se ressent dans la lecture : chacun a une place bien précise nécessaire à la narration, ce qui rend le livre encore plus complet.

 » – C’est fermé à clé. Vous savez forcer une serrure, Maître ?
– Je suis mage.
– Y’a rien d’incompatible. »

Le livre est un crescendo, il commence par la froideur d’un glacier et les crocs acérés d’un serpent raconteur du futur, pour finir en une explosion flamboyante qui écrasera toutes les conceptions du monde tel que les mages le connaissent. Le rythme ne s’essouffle pas et les différentes alternances de point de vue rendent le livre dynamique, pour un premier tome de fantasy qui fait clairement le boulot !

À lire ou pas ? Pour les adeptes du genre et les néophytes, le début d’une saga fantasy prometteuse qui mérite qu’on lui accorde un petit coup d’œil.

4/5 est ma note pour ce livre.

Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée et j’espère qu’elle vous aura plu ! Cela faisait un moment que je n’avais pas fait de chronique sur un livre déjà bien connu dans le milieu et donc je n’apporte qu’une toute petite pierre à l’édifice de la myriade de chronique qui existe déjà pour ce bouquin, mais je m’en fiche c’est mon blog je fais ce que je veux aha. Puis si vous l’avez déjà lu et que votre avis diverge, ou que vous voulez simplement discuter, n’hésitez pas à me laisser un message !

Bouquinement vôtre, Jade

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