Chroniques·Polar

Chronique 157 TRS – Le meurtre de Richard McMalone par Valérie Clermon

Couverture du livre

Résumé : En cette année 1986, Richard McMalone, célèbre acteur à la carrière internationale, est retrouvé assassiné dans son château de Montlisieux, lors des festivités du 14 juillet. C’est au non moins célèbre commissaire Jules Latour, aidé du jeune lieutenant Thomas Miller, de mener cette enquête qui va les plonger dans un monde plein de mystères et de non-dits. Parviendrez-vous à dénouer les noeuds de l’énigme et trouver la réponse à l’épineuse question : « Qui a tué Richard McMalone ? »

Le meurtre de Richard McMalone est un polar écrit par Valérie Clermon et publié aux éditions Beta Publisher en mars 2023. Et je l’ai acheté avec mes petits sous même (ça y est je suis autonome pour lire des betas).

Disclaimer : l’humain est vil, parfois dodu (l’un ne va pas forcément avec l’autre), et parfois il tue les gens (encore une fois la corrélation avec le fait d’être dodu n’a pas été prouvé, donc ne suspectez pas tous les gens dodus de votre entourage). Bref, si vous voulez découvrir qui a tué McMalone, Richard de son prénom, n’hésitez pas à vous procurer ce petit bouquin dans n’importe quelle librairie ou sur l’internet intersidéral (oui, Beta s’exporte même chez les extraterrestres).

Vous connaissiez déjà Valérie Clermon avec Je suis la mort et je suis en vacances, dont j’ai fait l’apologie juste ici. Elle revient avec un roman un peu plus classique de style polar (dont vous savez mon amour profond. Quoi, vous aimez pas les enquêtes et les meurtres vous ?). Un jeune policier à la tête brûlée, Thomas Miller, accompagné de son moins jeune chef le commissaire Latour vont devoir enquêter sur le meurtre du siècle ! Un acteur défraîchi mais dont la renommée internationale est-elle encore bien réelle se fait assassiner dans sa propre maison, lors des célébrations du 14 juillet. De nombreux suspects s’accumulent dans leur liste puisqu’en plus de sa famille nombreuse, Mr McMalone héberge dans sa demeure une densité significative « d’employés de maison ».

Nous suivons donc nos protagonistes dans cette investigation des plus intrigantes. La presse en fait ses choux gras, on découvre que McMalone n’est pas la plus blanche des colombes, on assiste au déchirement d’un foyer dont les morceaux ne tenaient que par des bouts de scotch usés… L’interaction entre chacun des personnages est plaisante, avec un réel talent de l’autrice pour les dialogues (ce dont il me semble j’avais déjà fait mention dans une chronique précédente). Le caractère du jeune Thomas est flamboyant, il a la fougue et l’audace de la découverte. Et même si on est tenté de le décrire comme un sang chaud (tout du moins au début du livre), il n’en reste pas moins un ingénu ! À l’inverse de son patron, Latour, ce personnage que l’on penserait grotesque mais dont l’intelligence est probablement aussi grande que son repli abdominal (donc il est très intelligent). Il a le bénéfice de l’expérience, l’oeil vif (et l’estomac bien rempli, à toute heure de la journée). C’est un duo dynamique qui fait vivre chacune des pages de ce récit.

« – Une maîtresse ?
– J’ai eu une maîtresse que j’adorais en CP. Elle s’appelait Bénédicte. Elle était géniale. Je suis vite tombé amoureux d’elle, comme tous mes petits camarades de classe ».

Et puis donc, l’intrigue est fascinante. On saute de suspect en suspect, nos idées n’arrivent pas à s’arrêter sur l’auteur du crime. Les rebondissement sont assez rocambolesques, je dois le dire. L’écriture et le caractère du livre sont beaucoup moins humoristiques que « Je suis la mort« , avec des codes littéraires qui sont repris de manière un peu plus scolaires dirons-nous, mais la plume de Valérie Clermon reste solide et originale, avec un suspens qui ne s’essouffle pas. Qui donc a tué Richard McMalone dans cette foule de personnage ?

Au final, on peut dire que « Le meurtre de Richard McMalone » est une réussite du polar français. Un récit qui a de l’accroche, des messages forts sur la justice, de l’amour, de la haine, quelques touches d’humeur savamment saupoudrées pour ne pas rentrer dans le ridicule, et surtout, un dénouement surprenant dont ne comprend les tenants et les aboutissants qu’à la toute fin. Ce livre est un véritable page turner qui mérite sa place dans mes polars préférés de l’année.

À lire ou pas ? Un super polar qui se lit rapidement, à se procurer de toute urgence.

4,5/5 est ma note pour ce livre.

Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée, j’espère qu’elle vous aura plu ! Encore une chronique sur polar (mais je lis vraiment que ça ou que de la fantasy c’est abused comme diraient les jeunes). Qu’avez-vous pensé de ce livre si vous l’avez lu ? Ou si vous ne l’avez pas lu, vous donne-t-il envie ? N’hésitez pas à me laisser un commentaire que nous en discutions. Et surtout,

Bouquinement vôtre, Jade

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