
Résumé : Apprenti comédien au Cours Floret le jour, ouvreur au Théâtre Montparnasse le soir, Baptiste a sauté à pieds joints dans sa passion pour le théâtre. Il se lie à Marvin, un camarade au culot sans limite, se heurte à Sophie, qui semble ouvreuse de théâtre depuis 1789, et rencontre même son idole, Marcel André, monstre sacré de la scène, qui compte tant de Molières qu’il pourrait en faire les pieds de sa table basse… Se dévoilant sur scène pour mieux se découvrir en coulisses, Baptiste vit un rêve éveillé. Mais les projections éclairent parfois ce qu’on préfère laisser dans l’ombre. Baptiste comprend vite que l’enjeu n’est pas seulement d’apprendre des techniques d’acteur, le sens du placement ou de la diction. Pour beaucoup, le théâtre est un remède. Mais un remède à quoi ?
Rue de la Gaîté est le premier roman d’Axel Auriant, publié chez les éditions Fayard en janvier 2025.
Disclaimer : numéro 158 mes bons amis, même si le blog n’a pas été actif depuis octobre 2024 j’ai vu, quelle catastrophe ! (ou pas d’ailleurs). Comme d’habitude, ce que je dis dans cette chronique n’engage que moi, si vous souhaitez vous faire votre propre opinion de ce livre, libre à vous de vous le procurer dans une librairie ou sur l’internet mondial. La bise.
Bonne année ? Très en retard, je le sais. Je ne lis plus. Si je ne lis plus, est-ce que je suis toujours ? Car je pense encore, certes, mais l’évasion littéraire a disparu des mes actualités depuis octobre. Pas une seule petite lecture pour voyager en terre calligraphiée. Un blog qui se noie dans la poussière de ce qu’il a été, des photographies qui s’amoncèlent dans un téléphone et qui ne seront jamais publiées. Ça sent la fin. Une fin discrète, un temps qui s’égrène, qui court, devient court, s’arrête tout court. Et pourtant, pour ce livre, je reprends ma plume de « critique ». Est-ce que cela va durer ? Comme à chaque fois, probablement pas, car toujours le sablier se vide et je me fais happer par le vie du dehors. Mais pour une fois nouvelle, peut-être une dernière, peut-être une suivante, je vais vous parler d’un livre qui m’a touché.
Ce n’était pas gagné pour autant (oui, j’arrête la prose parce qu’il faut quand même que je vous donne mon avis sur ce livre). Pour ceux qui suivent mes multiples stories (et je m’excuse des spams incessant), j’étais tout de même déroutée par les marges démesurées et la police colossale du livre. Fayard, vilain petit canard, voilà ce que j’ai pensé. Mais donc, le livre est bien en ma possession et me voilà délestée de la modique somme de 20,90 euros (c’est très précis). Que faire ? Lire est la bonne réponse. Et puis je l’aime bien moi, le petit Axel Auriant (on a le même âge, pour qui je me prends). Comme nombre des lecteurs de ce livre, je l’ai découvert pour la première fois en tant qu’acteur, dans l’adaptation française de la série norvégienne « Skam« . Il parlait déjà de l’amour, de cet amour universel qui ne s’arrête pas à un genre, d’un amour histoire qui se déchaîne et fascine. Alors que va donc me réserver « Rue de la Gaîté » ?
« Au collège, avant de me coucher, il m’était arrivé d’imaginer tout un tas de scénarios, dans lesquels je répondais aux professeurs dans un style subversif parfaitement maîtrisé. Mais la répartie est une culture de l’instant, et je découvrais la capacité d’être en retard de soi-même. »
« Rue de la Gaîté » raconte l’histoire de Baptiste, un jeune homme du Cours Florent, de ses camarades, les bons comme les mauvais, de son travail d’ouvreur, de son père et de leur relation touchante, et puis parfois d' »elle ». Enfin souvent, « elle », car « elle » plane sur Baptiste à chaque pas, à chaque conquête, à chaque acte ou chaque chapitre. Le tout conté par la narration d’Axel Auriant, qui plaira à certains, sera détestée par d’autre (de ce que je vois sur Babelio du moins). Pour moi, et « moi je » donne son avis sur son blog donc elle a bien raison de dire ce qu’elle pense elle, la prose de ce livre est tout bonnement remarquable. De « ah » je passe en « oh », je m’esclaffe, je m’attendris, je me tends, et puis je dévore. Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris une aussi grosse tranche de lecture, et que je ne l’avais pas mangé aussi vite.
Tranches de lecture en tranches de vie, j’ai aimé suivre Baptiste dans sa découverte de Paris, de la rue de la Gaîté, j’ai aimé sa passion pour le théâtre, son humour timide puis florissant, son éclosion même dans le partage, le jeu et la scène. Axel Auriant, de sa propre expérience, ouvre au lecteur les portes du théâtre au travers de son personnage. Mais aussi l’existence tout court, avec une sensibilité et une fragilité chatoyante, qui bercent une lecture émouvante. J’ai été profondément touchée par cette lecture et cette chronique en est le reflet. Merci, Monsieur Auriant, pour cette jolie part d’être ou ne pas être.
À lire ou pas ? Oui (je pense que j’ai suffisamment fait l’éloge du bouquin sans en plus à devoir me justifier dans la partie àlireoupas).
5/5 coup de cœur pour ce livre.
Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée, j’espère qu’elle vous aura plu ! Elle est assez lyrique si on la compare aux autres, mais « Rue de la Gaîté » m’a fortement inspiré, la preuve, j’arrive à vous en parler alors même que j’ai fini le livre il y a deux mois (oui, j’ai du me poser et trouver le temps pour écrire la chronique, mais j’ai enfin réussi aha). Merci à ceux qui sont toujours là pour lire mes mots qui parlent de ceux des autres. Et vous, vous connaissiez déjà Axel Auriant ? Avez-vous lu « Rue de la Gaîté » ? N’hésitez par à me laisser un commentaire, que nous puissions discuter.
Et surtout, bouquinement vôtre,
Jade