Chroniques·Fantasy

Chronique 160 TRS – La Gardienne du Chardon, Les voix de l’Oporum T.1 par Laurène Beles

Couverture du livre

Résumé : Londinium, 1887. Des attentats secouent le Parlement. Les Confédérés de l’Union Libre entrent en guerre. Victoria, la reine immortelle, gouverne les Terres Occidentales depuis son palais suspendu. Bien décidée à rester jeune, la souveraine ordonne la chasse aux Sources, des entités dangereuses qui ont autrefois fait cadeau de leurs dons aux humains. Isobel Galloway, marquise écossaise, vient de perdre sa sœur ainé. Écrasée par son passé et ses nouvelles responsabilités, la jeune femme doit survivre dans une cour où l’on tue ses semblables. Mais elle est sûre d’une chose : sa sœur Blair ne s’est pas suicidée. Et à Londinium, tout finit par se savoir.

La Gardienne du Chardon est le premier tome d’une duologie steampunk écrite par Laurène Beles et publié en juillet 2020 aux éditions Les Trois Nornes.

Disclaimer : au bout du 160ème disclaimer j’ai quand même un peu de mal à rester originale, je ne vous dirais juste de rester fidèle à vos envies de lecture, de nous forcer à rien, et de ne pas vous faire influencer par tout ce que vous lisez (vous avez le droit d’aimer un livre que les autres n’aiment pas, et c’est à la beauté de l’art). Sinon, vous pouvez vous procurer ce livre dans toutes les bonnes librairies ou sur l’internet mondial.

Mes choix de lecture sont actuellement du pifomètre. Sur une échelle de 0 à 10, 0 étant l’étude considérée d’un résumé avec prise d’avis auprès des voix littéraires d’Instagram que je suis depuis plus de cinq années maintenant, 10 étant le virevoltement anencéphalique d’une main qui fait la plouf pour se décider, on n’est pas loin du 12. Et donc, pour dire ça de manière un peu plus simple, et comme je fais une confiance aveugle en la sélection de ma librairie de quartier j’ai nommé l’incontournable @lepavedanslamarge, ma main s’est donc posée sur La Gardienne du Chardon, d’une autrice que je ne connais pas, d’une maison d’édition que je ne connais pas, mais d’un illustrateur dont le nom me dit fortement quelque chose (je le suis sur instagram en fait, c’est pour ça, mystère résolu). Du steampunk en plus, nous voilà bien partis. Point bonus pour la couverture qui est vraiment du travail d’orfèvre, alors qu’en est-il de l’histoire que l’on raconte dans cet objet-livre ?

L’intrigue s’articule autour d’Isobel Galloway, une marquise italienne dont la sœur vient de décéder brutalement, suite à un suicide d’après la pseudo-enquête menée par la reine Victoria. Reine Victoria, immortelle de sa circonscription, qui règne d’une main de maître sur tout un tas de contrées, et notamment la France, dont elle aurait sauvé le petit Napoléon de l’exécution. Dans chacune de ces contrées est nommé un Gardien, censé être le protecteur de ses vassaux. Il est de bon ton de préciser que toute cette haute sphère est en possession d’une magie dont la puissance peut varier d’un personnage à l’autre. Et puis, il y a les Sources, dont la reine Victoria fait inlassablement la chasse, en utilisant des méthodes disons, peu recommandables (je ne peux pas vous en dire plus, il faudra lire le livre).

L’univers que nous propose Laurène Beles est extrêmement riche, et même si à priori ce n’est pas la pensée commune que j’ai pu voir sur Babelio, je l’ai trouvé assez bien expliqué et détaillé pour comprendre qui est qui et qui fait quoi. C’est effectivement une intrigue assez lente, mais tout se dégoupille vers la moitié du livre si on prend la peine d’aller jusqu’au bout. Peut-être manque-t-il un peu d’action (et encore, enlèvement, pétage de durite et autres simagrées semblent accompagner la marquise Galloway quelque soit le chemin qu’elle emprunte). C’est ce que j’attends d’un tome introductif en tous cas (c’est mon avis subjectif). Il s’agit d’un tout premier livre, à l’inauguration d’une toute nouvelle maison d’édition à l’époque, et je peux vous dire pour avoir lu des centaines de premiers livres que celui-ci reste qualitatif.

Et puis, honnêtement, j’ai bien aimé l’histoire. La magie est omniprésente, elle dissimule, elle domine, elle effraie, elle fait ressentir tout un tas d’émotion au lecteur. Et puis, les interactions qu’elle entraîne, la dynamique entre les personnages, les intrigues politiques qui se font complexes, ce livre a tout compris des codes de la fantasy. Bien entendu, il s’agit d’une lecture à réserver à un public adulte, habitué du genre peut-être car on rappelle tout de même qu’il est complexe, mais j’ai réussi à me laisser emporter jusqu’à la fin. Et nouveau point bonus, j’ai envie de lire le second tome. Que va-t-il arriver à cette famille écossaise ? Et au prince Jensen ? Quelle est la finalité du « suicide » de Blair Galloway ? La suite au prochain épisode.

À lire ou pas ? Un bon tome introductif d’un univers riche et complexe. Attention aux quelques fautes d’orthographes qui traînent et qui peuvent porter atteinte à la qualité pour les plus pointilleux d’entre nous.

3,5/5 est ma note pour ce livre.

Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée, j’espère qu’elle vous aura plu ! Connaissiez-vous la maison d’édition Les Trois Nornes ? Ils n’ont pas énormément de publications à leur actif, mais j’ai vraiment envie de me procurer le tome 2 des voix de l’Oporum. N’hésitez pas à me laisser un commentaire, que nous en discutions, et surtout…

Bouquinement vôtre, Jade

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