
Résumé : Lorsqu’il vit le lutin assis sur la pointeuse, Tom se dit qu’il avait définitivement sombré dans la folie.
Et pourtant.
Quand le monde s’effondre en un instant, que la technologie disparaît, que la nature reprend ses droits, que des créatures fantastiques rôdent et que d’étranges phénomènes se manifestent, il va devoir trouver les ressources afin de survivre dans un monde qui vient de… basculer.
Le Basculement est un roman post-apocalyptique écrit par Stéphane Heska et publié en mars 2025 aux éditions Seconde Chance, que je remercie par ailleurs pour ce Service Presse.
Disclaimer : en toute bonne influenceuse livre qui reprend un peu du service, il arrive que je reçoive des services presses. Dont j’étudie le contenu à priori pour décider si oui ou non j’en accepte la lecture. Pour Le Basculement, c’était vite plié. Du post-apo et de la fantasy, quoi de mieux ? Néanmoins, je tiens à vous assurer que comme auparavant, mon intégrité reste maîtresse du blog et des avis que j’y fourni. Puis de toute façon c’est mon site web je dis ce que je veux en fait. Et puis, si vous désirez vous procurer ce roman pour vous en faire votre propre avis comme les grandes personnes que vous êtes, n’hésitez pas à vous le procurer ici notamment. Voilà, bonne lecture.
Le Basculement est un roman post-apo qui s’oriente dans le registre de la fantasy, plutôt que dans la science-fiction, comme on en a plus l’habitude. Pourtant, certains pourraient qualifier ce livre de dystopie… ou bien d’utopie selon les visions. On y suit Tom, un jeune homme de la vingtaine (trentaine ??), ouvrier d’une usine (enfin pour les premières pages), qui assiste impuissant à l’effondrement littéral du monde tel que nous le connaissons. Le toit de l’entrepôt tombe, les vêtements se désagrègent, les voitures se désintègrent, tout ce qui se rapproche de près ou de loin à l’ère moderne se répand en poussière. L’âge de pierre renaît, ou, plus précisément, 16000 révolutions sont passées : c’est le « Grand Retour », comme vous le contera plus tard le lutin Groumf. La nature reprend ses droits, les plantes poussent à une vitesse extravagante, des bestioles en tous genres (et pas forcément des sympas) apparaissent. Et avec tout ceci, la magie. Le « Grand Retour » on vous a dit.
Comme dans chaque post-apo, l’être humain n’aime pas la solitude. La suite logique des choses serait de trouver d’autres concitoyens dans ce grand chantier. Il se lie donc à Lola, une femme mariée séparée de ses proches à la survenue de la destruction massive de la biosphère. Mais aussi de Groumf, ce lutin étrange et mystique, dont la diction semble d’un ancien temps (il y a 16000 révolutions probablement). De rencontre en rencontre, d’histoire en histoire se forme peu à peu une communauté autogérée, avec vocation de ne pas reproduire les erreurs du passé. C’est joli ça, comme espoir, c’est le côté optimiste du schmilblick. On finira toujours quand même par retomber dans l’auto-centrisme et l’égoïsme. Mais il n’y a pas que mauvais dans l’homme. Et dans cette histoire, la reconstruction se passe « relativement bien ».
« Le serment d’Elkior n’a point été respecté pour ce Grand Retour, se justifia Groumf. La mémoire du peuple des hommes a failli, et ils n’entendent point les choses de magie et leurs rituels. Point de fêtes d’équinoxe, de solstice, de la lune, du soleil blanc ou de Pan. Ils célèbrent un Père… Nouelle. »
Ce récit va crescendo, sans s’affubler d’innombrables scènes d’action qu’une fantasy épique pourrait proposer. L’évolution de cette société nouvellement créée va aussi pas à pas, et le lecteur a loisir d’observer ce cheminement de pensées, cette métamorphose communautaire mais aussi identitaire. Si on se concentre sur le personnage de Tom qui reste notre personnage principal tout de même, on ne sait pas tant de chose sur lui, si ce n’est qu’il est initialement lâche, peureux, apeuré et taiseux. Mais il est poussé au devant de la scène, lui qui déteste qu’on le voit mais qui pourtant recherche l’appréciation de ses camarades, car il est en fait un artéfact magique, « une Source », et très puissante paraitrait-il. J’ai beaucoup apprécié son avancée autant psychique, spirituelle que physique et comment l’auteur l’amène au lecteur. Mais chacun des citoyens revêt un caractère important, une transformation significative et ont leur place propre dans ce néo corps social. Vous l’aurez compris, j’ai trouvé la réflexion autour de l’individu et de la commune extrêmement parlant.
Alors je vous ai dit des choses un peu rébarbative parce que mon esprit est malade et cherche une signification pour à peu près tout, mais ce livre reste très divertissant, et surtout bien écrit. L’humour injecté par l’auteur par pipette graduée, la diction fabuleuse des créatures magiques, les descriptions de ces dernières, les relations interpersonnelles, la magie (bon sang quand même, ils font de la magie dans ce bourbier c’est cool), les légendes de l’ancien temps qui renaissent et qui menacent tout ce petit monde, le tout formant un melting pot agréable et qui donne envie de connaître la suite. D’ailleurs, qu’adviendra-t-il de Tom et de ses alliés ? La suite au prochain épisode ? Ou l’imagination nous servira pour le reste.
À lire ou pas ? Un roman très intéressant et bien écrit avec une dose de fantasy plaisante. À recommander !
4,5/5 est ma note pour ce livre.
Et voilà, cette chronique est dès à présent terminée, j’espère qu’elle vous aura plu ! Connaissiez-vous Seconde Chance éditions ? Ce livre m’a permis de les découvrir, mais j’ai vu qu’ils étaient sur le marché de l’édition depuis un bon moment ! N’hésitez pas à me laisser un commentaire que nous puissions discuter, et surtout,
Bouquinement vôtre, Jade